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Alpes Maritimes : Stage de Canyoning

"L'enseignement au service de la progression", tel était le thème du stage de canyoning dans les Alpes Maritimes. Enseigner la pratique du canyoning, selon le niveau de base de chacun, permet de descendre des canyons plus techniques, plus longs tout en impliquant les participants dans l'activité, en les formant à la sécurité et à la progression en équipe.

le canyoning est une activité ludique exceptionnelle qui, tout en vous immergeant en pleine nature, nous permet de véhiculer des valeurs essentiels comme l'entraide, l'autonomie, la responsabilité mais aussi le dépassement de soi dans la bonne humeur !


Durant ce stage dans le cadre d'une formation du CREPS de Vallon Pont d'Arc, nous avons pu descendre 5 canyons répartis entre la Bévéra, la Roya et la Vésubie.


Jour 1 : Le canyon de la Bollène dans la Vésubie

Ce canyon connu de la vallée de la Vésubie nous permet une rentrée dans la matière très ludique dans des gorges magnifiques. Les obstacles se franchissent assez facilement ce qui permet à l'équipe de faire connaissance et de se faire confiance mutuellement. On travaille la progression et l'autonomie sur corde pour chacun des participants. Les leaders analyse les obstacles et choisissent la méthode de franchissement : descente en rappel, saut, toboggan ou désescalade. Les participants sont sensibilisés à la progression dans le canyon : on marche au sec et de préférence sur les berges afin de préserver la flore et la faune, fragile dans ces milieux. Nous avons ainsi la chance d'observer ensemble une petite couleuvre vipérine et sommes fiers de pouvoir partager son milieu. Nous rappelons que les couleuvre vipérines sont complètement inoffensives.


Jour 2 : Le canyon de Bagnolar dans la Vésubie

Canyon phare de la Vésubie également, Bagnolar est un canyon plus technique, plus long et donc plus engagé que la Bollène. Bagnolar compte 20 obstacles, un seul échappatoire. Le groupe va devoir gérer une progression assez longue. La marche d'approche est magnifique, en une heure trente nous passons des forêts aux crêtes, avec de beaux points de vue sur Figaret, le collecteur de Bagnolar. Nous rencontrons au passage un magnifique chataigner centenaire et faisons connaissance avec les "charmes-houblons", surnom donné à l'Ostryer, un bel arbre dont les feuilles rappellent le charme et les fleurs le houblon.

Bagnolar ne coule presque plus en ce 23 juin 2023, le canyon est moins ludique qu'en pleine eau mais il n'en reste pas moins magnifique : sa succession d'encaissements dont le passage du "couloir" sont de toute beauté. Les participants progressent : ils apprennent à faire une clé d'arrêt, gérer leur position en descendant en rappel, à identifier un frottement et à franchir une déviation.

Un charme supplémentaire au canyon : Bagnolar s'est creusé dans ce qui parait être du "chaille", une roche sédimentaire contenant des nucléons de silice. Comme la silice est plus résistante à l'abrasion que le calcaire, ces nodules ressortent en positif.




Jour 3 : Le canyon de Morgué-Maglia dans la Roya

Pour notre troisième jour nous choisissons une grande course : l'enchainement de deux canyons au profil complètement différents : Morgué puis Maglia

- Le premier, Morgué, est un affluent de la Maglia. Il s'agit d'un canyon actuellement sec (parfois en eau) avec un bel enchaînement de verticales qui nécessite de l'anticipation et une belle préparation en amont. Dans ce canyon les participants progressent encore : ils utilisent les connaissances acquises pour déséquiper les relais. Ils apprennent également à descendre auto-assuré avec un machard pour être prêts à descendre la verticale de 50m en toute sécurité.

- Dans la deuxième partie de la course, nous atterrissons dans la Maglia, un canyon aquatique avec un débit toujours important. Les rappels sont plus faciles mais la progression est longues. Les participant s'entraident pour désescalader et à progresser seuls dans le canyon. Le passage dans la "grotte" est de grande émotion pour tout le monde: une descente en rappel d'environ 10m dans le noir et sous cascade. Nous profitons de ce passage caractéristique pour parler de la roche calcaire, de la formation des grottes et des concrétions.



Jour 4 : Le canyon de Guiou dans la Bévéra

Après trois grosses journées de progression, nous choisissons de découvrir le canyon 5 étoiles de Sospel, et nous ne sommes pas déçus. Le canyon de Guiou est un vrai bijou : bon débit, eau turquoise, obstacles simples et de nombreux sauts qui font de ce canyon une très belle course au frais dans la Bévéra, qui fait office de day-off dans notre semaine bien chargée. Les participants peuvent travailler les techniques apprises jusqu'à présent, chacun progresse à son rythme, automatise les protocoles de sécurité, tout en prenant plaisir dans la beauté des paysages, dans les sauts et les toboggans sur les cascades de tufs. Le canyon de Guiou est également caractéristique de part ses divers calcaires marneux qui évoquent des murs taillés par l'homme.




Jour 5 : Le canyon de l'Imberguet (aval) dans la Vésubie


Pour le dernier jour du stage nous choisissons de descendre un canyon de difficulté moyenne techniquement, l'objectif état de mobilisé les acquis de la semaine afin que la descente soit fluide et en sécurité, tout en mobilisant l'ensemble des participant. L'équipe tourne à merveille dans les somptueuses gorges de l'Imberguet et ce dédale de méandres aux multiples virages. La première partie en en eau puis la seconde est sèche mais les vasques sont encore pleines et claires. Plusieurs descente de rappels fractionnés ponctuent notre descente de l'Imberguet, l'équipe maitrise ses manips et tout un chacun participe à la progression en équipe.





Je fini sur un grand remerciement chaleureux envers l'ensemble des participants du stage, participants et leaders, pour votre implication, votre respect, votre motivation et votre joie de vivre.


A bientôt dans les canyons des Alpes Maritimes ou d'ailleurs !

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