Costa Rica : Une destination canyoning en création
- Anaïs BOULAY
- 27 févr.
- 19 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 mars
A Explor’Addiction ce qui nous plait lorsque la saison est finie, ce sont les voyages d’aventures ! Une destination exotique avec des montagnes, des cascades et des grottes nous suffit pour mettre un baudrier dans le sac à dos et partir vers l’inconnu !
Cette année nous avons eu la chance de pouvoir explorer le Costa Rica. Le canyoning au Costa Rica est en voie de développement. Les pratiquants amateurs se sont lancés dans cette activité il y a moins de 10 an (aux alentours de 2017), ils sont encore peu nombreux mais en ce peu de temps ils ont découvert des canyons d’envergure internationale de par leur grandeur, leur puissance, leur beauté, leur singularité ! Nous vous emmenons à la découverte des grandes cascades du Costa Rica !
Comme il s‘agit d’une destination encore peu fréquentée par les canyoneurs amateurs, la recherche d’informations est un vrai parcours du combattant. Et en vérité, c’est tout ce qu’on aime. Si on arrive avec un perfo, des ancrages, des bonnes relations et du temps, on peut réussir à faire de belles descentes. Nous partageons les informations collectées pour la communauté de canyoneurs.
LES SECTEURS
Le relief du Costa Rica est composé d’une chaine montagneuse volcanique centrale qui traverse le centre du pays et divise les climats : un coté Pacifique et un coté Caraïbe. De par sa situation sous les tropiques, le climat peut rapidement varier d’une région à l’autre. Les saisons au Costa Rica alternent une saison des pluies (mai à novembre) à une saison sèche (décembre à mars). Pour pratiquer le canyoning il vaut mieux voyager lors de la saison sèche mais attention : il faut rester vigilant sur les pluies qui peuvent subsister et qui font augmenter les débits très rapidement, surtout sur ses terres volcaniques.
Les canyons sont répartis à travers tous le pays, mais nous identifions aujourd'hui deux principaux secteurs de canyoning : l'une située autour. du Volcan Poas, l'autre située sur les flancs du Volcan Turrialba.
Secteur Vallée de Bajos del Toro.
La vallée est axée autour de la rivière éponyme, sur les flancs du volcan Poas (2708m, actif). Les canyons y sont de grande envergure et particulièrement esthétiques. La vallée est un défilé de cascades qui attire de nombreux touristes. Malgré tout, le village de Bajos del Toro reste minuscule et très sobre. Il compte quand même 3 « sodas » (petits restaurants bon marché, 8$ le « casado » (un plat unique très copieux) et une supérette. Le village est situé à environ deux heures de route au nord de San José, la capitale. Les canyons partent ou arrivent tous de cette vallée. Aussi, on fait très peu de route depuis Bajos del Toro . La ville la plus proche pour les courses, l’essence et les ATM est Rio Cuarto (30min).
Secteur volcan de Turrialba.
Situé à 2h de route à l’Est de la capitale. Les canyons sont répartis sur les flancs du volcan actif du Turrialba. Il y a quelques grandes courses, voire de très grandes courses qui sont en cours d’ouverture par les locaux, mais la roche est particulièrement mauvaise et dangereuse. Les grandes courses les plus exposées sont situées dans le grand Cañón de Pandora (Quebrada Paredes, Palma et División) où des cascades de 100m se succèdent, notamment dans Paredes. Les routes ne sont pas finies d'être ouvertes et n'ont pas été répétées. Un accident a eu lieu en cours d'explo, provoquant une chute de 30 m à une canyoneuse Andalouse qui faisait partie de l'équipe d'ouverture de Palma. Même si on ignore les causes exactes de l'accident, ce secteur est reconnu pour sa roche instable.
Turrialba connait un dynamisme d’ouverture de canyon qui mettra certainement à jour quelques perles. Nous vous présenterons tout de même quelques belles descentes que nous sommes parvenues à faire. Turrialba est une ville de taille moyenne avec toutes les commodités nécessaires. Les canyons se situent dans un rayon de 1h de route.
Autres secteurs de canyons: d’autres canyons se situent dans des régions plus éloignées : Jaco sur le Pacifique, San Carlos vers le volcan Arenal, d’autres petites courses plus au sud. Nous avons descendus le canyon Manantial de Aguas Vivas (infos sur ropewiki). Grande verticale inclinée, hold-up quand il a plu sinon ça coule peu. L'ambiance Pacifique. est sympas avec les perroquet et. la chaleur tropicale.
LES INFORMATIONS
Qui dit destination récente dit : pas de topo ! Ca complexifie le voyage d’être à l’aveugle. Mais si on est motivés on arrive à grappiller sur internet de quoi organiser de belles descentes.
Canyons du secteur TORO
Voici une carte pour situer les canyons de cette vallée.
Nous nous sommes basés sur le site internet bien alimenté du Toro Canyoning Group. Explorateurs des canyons de cette vallée, nous avons pu faire quelques canyons majeurs que nous partageons dans cet article en nous appuyant sur leur site. Vous y trouverez notamment les traces GPX très utiles pour les accès. Certains nécessitent la machette (Barroso), et en début de saison il se peut que le sentier ne soit pas encore ouvert.
Scott, membre américain du groupe, a également alimenté la base de données de Ropewiki qui complète bien leur site internet.
Notre ami tico Yeisson et son entreprise d'outdoor Trekking Adventure CR a été d’un grand soutien logistique. Il sera heureux de vous aider aussi. Sachez qu’il peut également vous accompagner sur les grandes courses (contre rémunération). Il est hispanophone et anglophone.
Comme j’aime avoir une vision générale du canyon, et pour vous épargner l’organisation et les longues soirées à étudier le canyon du lendemain, nous avons relevé les informations et dessiné des croquis de nos descentes, que nous partagerons avec les Toros. Loin d’être de belles topos, ces croquis de canyoning permettent d’avoir une idée plus précise de la descente. Comme nous n’avons descendu les canyons qu’une seule fois, ils peuvent bien sûr comporter des imprécisions ou des petites erreurs. Je suis preneuse de vos retours et feedbacks pour les actualiser.
Canyons du secteur TURRIALBA
Plusieurs groupes sont venus ouvrir à Turrialba et les informations sont un peu éparpillées entre les Belges, les Andalous, l' Asoc. Canyoning Turrialba émergeant et Trekking Adventure CR, qui commence à ouvrir/réouvrir pas mal de belles descentes. Il n’y a pas encore aujourd’hui de site internet sur Turrialba comme les Toros. En prenant contact avec les différents groupes, on peut accéder à certaines topos. De ce fait, nous n’en avons pas redessiné. Je met en ligne les topos des canyons que nous avons descendu.
EQUIPEMENT DES CANYONS
Comme il s’agit d’une activité émergente, et qu’il n’existe pas encore de Fédération de Canyon, l’équipement est assuré de manière individuelle. Les ancrages sont chers et les crues violentes, la roche qui est globalement mauvaise et l’acidité de l’eau et de l’air (sur le Poas) détériorent rapidement l’équipement, qui reste minimaliste, particulièrement sur les courses non commerciales.
Pour pérenniser l’équipement, les canyoneurs locaux ont commencé à adopter les Amarrages Forés (appelés inexactement Abalakov). Lorsque la roche est bonne, c’est de loin la meilleure option. Prévoir dans ce cas des cordelettes et des maillons pour les remplacer. Plus classiquement vous trouverez principalement du goujon de 3/8’’ (un peu plus petit que le 10mm). Prévoir une clé à molette pour resserrer les boulons. L’équipement est majoritairement monopoint. Les chimiques commencent à voir le jour. Dans les roches friables de type grès/tuf de cendres volcaniques, ça pourrait être une bonne solution.
Quoi qu’il arrive, comme les canyons sont encore peu descendus, vues les conditions climatiques et comme il n’existe pas encore de base de données pour actualiser les débits et l’état du parcours, sur ce genre de destination nous recommandons de partir avec un perfo et des ancrages pour vous sauver de mauvaises surprises.
LONGUEURS DE CORDE
Nous avons régulièrement eu besoin de grandes longueurs, 80m, 100m, voire 130m pour être à l’aise. La roche volcanique est particulièrement abrasive, la corde CE4Y nous a particulièrement mis en confiance sur les grandes longueurs qui frottaient. L’ambiance sauvage et basaltique ainsi que l’ampleur des canyons rappelle souvent les canyons de l’Ile de la Reunion et les canyons de l’ile de Madeire.
LOGISTIQUE
Un camp de base par secteur semble opportun pour faire une semaine canyon de chaque coté de la capitale. Côté Bajos, le petit village de Bajos del Toro est central et les logements ne sont pas très chers.
Côté Turrialba, vous pouvez élire un camp de base dans la même ville pour disposer des commodités, mais vous ferez un peu de route tous les jours. Si vous aimez l’ambiance village, nous vous recommandons de loger sur les hauteurs vers Guayabo ou Santa Rosa. Vous serez plus proches des canyons principaux. Il n’y a ni essence ni ATM sur place. Il y a des petites supérettes mais on mange plutôt dans les sodas (délicieuse cantine locale).
Si vous envisagez un trip camion au Costa Rica pour faire du canyon, je pense que ce n’est pas très pratique. Il y a peu d’endroits où dormir, les parkings des canyons sont rares (souvent en bord de route ou sur une propriété privée). Malgré tout, si vous choisissez cette option, vous pouvez utiliser (et alimenter) l’Application américaine Ioverlander. Elle fonctionne dans l’esprit Park4night et nous a été bien utile pour roadtriper – en dehors des aventures canyons - à travers le pays.
HORAIRES
Vu le climat (il pleut souvent l’après-midi) et les journées courtes (lever de soleil 6h coucher de soleil 18h), les locaux essaient d’être sortis de canyon vers 14h. En général, on essayait de démarrer le canyon vers 7h.
SECOURS
En 2025, les hélicoptère du Costa Rica ne disposent pas de treuil. Étonnant quand on voit le nombre de touristes qui grimpent les volcans du pays, et les activités outdoor qui ont le vent en poupe. Lorsqu'il y a eu l'accident à Pandora, l'hélicoptère a dû venir des US et à mis deux jours ... Le secours en canyon est compliqué. Il nous semble aussi que les hélicoptères sont privés ?
US ET COUTUME
Une coutume étrange est pratiquée au Costa Rica : faire payer le droit de passage. Et sans vous vexer, parfois faire payer plus cher aux étrangers. Cette coutume a le mérite de nous faire valoriser le fait qu’en France, l’accès à la nature et à la montagne est libre et gratuit.
Si vous accéder à un canyon (approche ou retour) par une propriété privée, il est de coutume de demander la permission de rentrer ou de sortir, et de vous acquitter de la somme demandée (entre 5$ et 10$ par personne). Parfois l’accès peut vous être tout simplement refusé (Mordor). Dans ce cas cela complique fortement la logistique du séjour. Parfois, vous pouvez vous retrouver à payer à l’entrée et à la sortie du canyon. Ainsi, le petit canyon d’Esmeralda (Secteur excentré de San Carlos) vous reviendra à 15$/personne.
ROUTES
On ne roule pas très vite au Costa Rica : les routes goudronnées sont étroites et souvent en mauvais état. On emprunte régulièrement des pistes (routes non asphaltées) avec des passages à gué. Elles sont en général en bon état et carrossable avec une voiture haute. Nous n’avons pas eu réellement besoin de 4x4. Une voiture type SUV rehaussée nous a suffit.
NAVETTES
Nous avons plusieurs fois organisé des navettes.
Sur le secteur de Turrialba, on peut largement s’en passer. Sur le secteur de Toro c’est plus confortable d’avoir deux voitures, mais si vous aimez marcher, un véhicule suffit. Il y a une autoroute qui relie les deux secteurs Poas/Turrialba depuis San José, mais méfiez-vous, elles n’ont rien à voir avec les autoroutes impeccables de France. On peut y entrer et en sortir comme on veut, il n’y a pas vraiment de péage, les voies ferment sans prévenir, que ce soit celle de droite ou de gauche, bien entendu il est de coutume de doubler par la droite, et l’asphalte peut être bien abimé par endroit.
Nous vous recommandons surtout de prendre une voiture assez puissante pour affronter les pentes sévères. La pente des routes est parfois impressionnantes à descendre comme à monter.
La plupart des véhicules sont en boite auto.
Les locations sont très onéreuses (entre 60$ et 70$ / jour) avec une assurance aléatoire. Certains acceptent d’être payés en cash, d’autre, comme Hertz, ne fonctionne qu’avec la CB de Crédit (ils ne prennent pas la Debit Card).
MONNAIE
Au Costa Rica on paye en Colones (1$ = 500c environ). Si vous arrivez avec des espèces, le mieux c’est de changer dans les banques, ils ne prennent presque pas de commission, contrairement au bureau de change de l’aéroport. Le retrait en ATM est aussi une option moins couteuse.
TELEPHONE
Avec Free on capte le réseau Liberty. Cela marche assez bien mais il vaut mieux prendre une carte SIM locale en plus pour avoir accès au réseau. Dans ce cas, vous pouvez compléter avec l’opérateur KOLBI. Le WIFI est accessible dans tous les sodas et logements.
C’EST PARTIS POUR LE CANYONING !
Avec tous ces conseils vous êtes parés à mettre le baudrier !
Voici le journal de bord de nos descentes de canyon au Costa Rica : une semaine à Bajos del Toro suivie d’une semaine à Turrialba.
Si vous voulez en voir plus, Yan a fait de très belles vidéos de chacune de nos descentes : une vidéo par canyon. Vous pouvez les voir sur son Instagram YanSurguet09.
ACCES
Pour les accès du secteur Toro, il y a parfois les traces GPX sur le site du Toro Canyoning Group ou bien sur Wikiloc. Ou bien il faut les travailler sur la carte. Nous avons utilisé l'app OrganicMaps pratique pour ses cartes hors ligne et pour faire fonctionner les traces GPX mais la carte topographique n'est pas très précise.
Pour le secteur Turrialba, il y a certaines traces GPX sur Wikiloc (pas toujours lisibles avec les appareils Apple). Sinon il faut travailler sur la carte. Je n’ai pas de tracés GPX à fournir.
LES CANYONS DE BAJOS DEL TORO
Nous avons mis nos notes d'intérêt personnelles par canyon.
GATA MEDIA 2.5/4
Rivière : Quebrada Pilas qui se jette dans Quebrada Gata plus bas.
Altitude d’entrée : 1300m
Altitude de sortie : 1100m (au barrage Planta Hidroelectrica Toro1)
Longueur : 1500m
Cascade Max : 30m
Navette : Pratique mais pas indispensable (on peut faire du stop).
Descente facile ponctués de rappels jusqu’à 30m (approx). Vous descendez les cascades touristiques « vendues » par les propriétaires locaux qu’ils baptisent de noms reflétant l’inspiration : Las Gemelas, La Celestial, La Turquesa, La Pintada … Pas mal de touristes, surtout les week-ends. Mieux vaut le faire en semaine. Canyon d’initiation par excellence dans le secteur. Rappels, petits sauts, petits toboggans, belles parties de nage, pas d’encaissement franc. Ce qui est le plus remarquable c’est la couleur céleste de l’eau. Les lignes sont plutôt hors crue, ça passe en gros débit. Attention si il pleut sur le Volcan Poas ou le Volcan Congo.
L’itinéraire est recommandé avec une petite navette de 3km mais on peut entrer et sortir par la propriété qui vend la visite des cascades. Difficile de passer sans lâcher un droit de passage.
Nous n’avons pas fait de topo de ce canyon.
GATA FIERRA 3.4/4
Rivière : Gata Fierra
Altitude d’entrée : 1050m (au pont de la 708, sous la grange avicole)
Altitude de sortie : 750
Longueur : 1500m
Cascade Max : 70m approx
Navette : Pratique mais pas indispensable.
Appeler la Planta Hidroelectrica Toro 1. Même s’ils vous diront qu’ils lâcheront si il se met à pleuvoir… Les rappeler en fin de canyon. Ne s’engager que par beau temps sur les volcans.
Gata Fierra est une des courses incontournables du secteur Toros. Un beau saut d’entrée de jeu suivi de beaux toboggans avant de s’engager dans les verticales. Le final, avec une C130 fractionnée, suivie de l’arrivée dans le grand collecteur de Toro, est de toute beauté.
Nous avons organisé une grosse navette la veille en allant déposer une voiture aval à la Planta Hidroelectrica Toro 2 située en RG du Toro. Comme il n’y a pas de pont, il faut faire tout le tour de la vallée par Rio Cuarto. Il y a une petite heure de route depuis Bajos del Toro. Si vous voulez faire cette option et que vous n’avez pas de voiture, négocier un lift au village.
Une option sans navette existe. Vous garez dans ce cas votre voiture à la propriété privée « Pozo Azul » située sur la 708, moyennant une participation financière. Vous vous rendez à pied au pont du départ de Gata Fierra (20min ?). Une fois en bas, vous descendez le Toro en marchant dans les blocs sur environ 2km et lorsque vous voyez la C150 de Pozo Azul, vous remontez par le sentier touristique (30min de montée). Nous vous déconseillons d’envisager la descente de la cascade, il y a eu plusieurs accidents de chutes de pierre, la roche est très instable.
RIO SECO 2/4
Rivière : Rio Seco
Altitude d’entrée : 900m (au pont de la 708, sous la grange avicole)
Altitude de sortie : 750
Longueur : 1200m
Cascade Max : 100m
Rio Seco, comme son nom l’indique, est en général sec. Cependant, s’il pleut fort sur le volcan Congo, il peut se mettre à couler pendant une demi-journée. Dans ce cas, la descente devient intéressante. Il fonctionne un peu comme TiCap à La Réunion.
Toutefois, il présente quelques risques de chutes de pierres non négligeables. Vues superbes.
Se garer à la propriété privée Pozo Azul.
Marcher à travers champs jusqu’à la rivière. Le début est 100 ou 200m en aval du pont suspendu que la 708 enjambe.
Détail topo approximatif
C15 1 point RD
Marche
C150 : la ligne est RG
C20 : 2 points RG
C30 : 2 points RG
C100 : 2 points RG
Le Rio Seco se jette RD dans le Toro. Il faut remonter le Toro tantôt RD tantôt RG jusqu’à la cascade C150 Pozo Azul située en RD du Toro. Sortir par le chemin touristique qui ramène à la propriété privée où vous êtes garés (payant).
Encore une fois : même si la cascade de 150m de Pozo Azul vous donne envie, elle est dangereuse à cause des chutes de pierres. Ne vous y aventurez pas.
BARROSO 3,5/4
Rivière : _________
Altitude d’entrée : 1000m
Altitude de sortie : 750m
Longueur : 500 m
Cascade Max : 100m
Une puissante cascade qui passe très bien en très gros débit. Le canyon est très court, mais ne pas sous estimer la descente : on est subjugué par la cascade et on y passe plus de temps que prévu pour en profiter.
En Février 2025, l’équipement a été revu par Yeisson et était impeccable : goujons de 10, deux points partout sauf la MC facultative du premier obstacle
Parking : Se garer à la planta Hidroeléctrica Toro 2, située en RD du Toro. 1h de route depuis Bajos Del Toro, c’est la même sortie que Gata Media l’option avec navette.
Accès : La marche d’approche en pleine forêt en suivant la trace GPX du Toros Canyoning Group. Si personne n’est passé avant, il faudra jouer de la machette. Compter 2h. Marche retour sur la route : 40min.
GORRIÓN 2,8/4
Rivière : Affluent qui se jette dans Gorrión
Altitude d’entrée : 1900m
Altitude de sortie : 1600m
Longueur : 1500m
Cascade Max : 90m
Navette : Pratique mais pas indispensable. On peut faire du stop.
Gorrión est un canyon à part dans le secteur des Toros : il est plus sauvage, moins pratiqué. Il est creusé dans un genre de tuf volcanique assez costaud mais nul pour poser des ancrages à expansion. Mieux vaut y aller avec de quoi équiper. Nos tentatives de doubler les points avec des goujons n’ont pas marché: les goujons ressortent, et on a pas pu faire d’AF. Il y a un peu d’AN. L’équipement est minimaliste, il mériterait un joli chantier brochage. Certaines cascades parpinent.
Parking Amont : Se garer au col de Toro vers Palmira, à l’antenne.
Marcher à travers champs pour rejoindre le départ du canyon.
Parking Aval: se garer à la pisciculture, à côté du Lodge El Silencio.
Pas de permission à demander, el Silencio ne veulent pas qu’on passe par chez eux. Pour la sortie, il faudra être discrets et passer par la rivière (et non par les sentiers du Lodge qui sont très tentants). C’est long mais ça permet de faire le canyon. Sortir dans le talus RG quand la rivière est proche de la 708.
DOS TORRES/MORDOR 3,6/4
Rivière : Desagüe
Il s’agit du même cours d’eau: El Desagüe. On distingue ces deux parties bien différente, mais il n’y a pas d’échappatoire entre les deux.
Pour faire Mordor, vous pouvez aussi entrer par Mordor Sup Sup, c’est beaucoup plus court. Je l’ai mis sur la topo, mais on ne l’a pas testé.
Autre précision : L’accès à cet incroyable canyon n’est plus autorisé par la propriétaire de « Caida Del Cielo ». C’est un vrai mic mac pour réussir à passer. Quoi qu’il arrive, il faut passer par la propriété privée. Se garer et accéder à Dos Torres a été un vrai combat.
DOS TORRES
Altitude d’entrée : 2250m
Altitude de sortie : 2000m
Longueur : 1700m
Cascade Max : 70m
Parcours incroyable dans le « quemaderos » (équivalent « Grand Brulé » sur la Fournaise). Lorsque nous sommes passé en février 2025, à l’approche du départ du canyon, l’air était très acide pour les poumons, les yeux, la bouche. Le volcan est entré en éruption deux semaines plus tard. L’acidité était peut-être plus haute que d’habitude.
De ce fait, ce canyon n’est pas une course classique. C’est bien d’arriver un peu préparer. Les ancrages, sous l’action de l’acidité de l’air et de l’eau, s’oxydent très rapidement. Il y a des AF en place, il vaut mieux systématiquement changer les cordelettes et les maillons. Si vous savez faire les AF rappelable, c’est encore mieux, étant donné que le matériel se détériorera de toute façon. Cela dit, cela met peut-être en danger une équipe moins préparée qui arriverait derrière?
Vue les interdictions, le canyon est très peu parcouru. Cela va peut-être s’améliorer dans les années à venir.
Le canyon est creusé dans un tas de blocs instables. En cas de pluie (même fine) ou de vent, il est peu raisonnable de s’engager.
La partie « Dos Torres » finie aux Deux tours, à la confluence avec le Mordor Sup Sup (sec), là où la végétation va commencer à réapparaitre.
MORDOR SUP
Altitude d’entrée : 2000m
Altitude de sortie : 1700m
Longueur : 2000m
Cascade Max : 20m
Après avoir choisi votre entrée (Mordor Sup Sup qui est sec ou Dos Torres qui est le Rio Desagüe en eau si vous avez de la chance) vous démarrez le parcours.
Parcours aquatique soutenu et magnifique, plein de rappels de taille moyenne, de sauts de hauteur raisonnable et de petits toboggans dans un superbe encaissement.
Fini sur une longue marche dans les blocs ponctuée de quelques sauts avant de rejoindre Mordor Median
MORDOR MEDIAN
Altitude d’entrée : 1700m
Altitude de sortie : 1600m
Longueur : 500m
Cascade Max : 20m
Le Mordor Median démarre à la Catarata Caida del Cielo (la propriété qui n’autorise pas le passage aux canyoneurs). Tronçon de canyon au débit devenant conséquent, aquatique avec de belles nages dans les biefs. Fin à la passerelle en bois croisée lors de la marche d’approche. Sortir avant la passerelle en bois. Après, il n’y a plus d’échappatoire pour sortir de MORDOR INF. Ce tronçon était parcouru par les pros locaux.
MORDOR INF
Nous avons dû sortir à la passerelle car il s’est mis à pleuvoir. A priori, dans le inf il n’y a plus beaucoup d’obstacle, hors mis la C80 Catarata Tesoro Escondido qui est située sur une autre propriété privée. Peut-être 500m de développement ?
LES CANYONS DE TURRIALBA
Dans ce secteur nous n’avons pas eu à faire de topo car plusieurs groupes les ont déjà dessiné.
BONILLITA (BONILLA SUP)
Rivière : Bonilla
Altitude d’entrée : 1800m
Altitude de sortie : 1400m
Longueur : 2000m
Cascade Max : 45m
Belle course amont de Bonilla. Avec une bonne équipe, le tout peut s’enchainer.
Parking : Pour Bonillita et pour Bonilla, se garer au petit pont qui enjambe la rivière Bonilla à 1400m, près du village Bonillita Alto. La route est une piste en bon état, quand on passe par Guayabo. On traverse trois cours d’eau à gué. La navette pour Bonilla Intégrale n’est possible qu’avec un 4x4. Pour 3km, mieux vaut marcher.
Marche d’approche : Remonter à travers champs et forêt selon l’instinct jusqu’à trouver une sente qui descend rapidement au départ du canyon. 1h. On traverse une propriété privée d’entrée de jeu mais on a vu personne.
Marche retour : arrivée à la voiture.
Joli canyon avec un bel encaissement au début et un autre à la fin. Plusieurs petits rappels sans prétentions. Le premier grand cassé risque de parpiner et le deuxième rappel tonche. Équipement correct. Le débit devient de plus en plus important au-fur-et-à-mesure de la descente.
BONILLA
Rivière : Bonilla
Altitude d’entrée : 1400m
Altitude de sortie : 1150m
Longueur : 800m approx.
Cascade Max : 100m
Navette (3km) : que en 4x4
Belle course toujours en gros débit. La deuxième cascade est technique à passer avec l’équipement en place. Elle mériterait d’être rééquipée. La descente de la Bruja est presque hors-actif. Nous sommes sortis RG juste après La Bruja, par la propriété privée qui vend ces cataratas. Vous pouvez aussi descendre les deux obstacles suivant (très beaux), laisser le dernier en fixe puis remonter sur corde puis RG et remonter à la propriété privée (RG, cotisation à payer) puis par la piste jusqu’à la voiture (1h).
La C100 finale a été descendue après nous en mars 2025 (on ne l’a pas faite car a priori il y a un fort risque de chutes de pierres). Grosse différence : A la place d’une heure de marche de retour il faut compter entre 2 et 3h.
Sur la topo, l'altitude écrite °1900 n'est pas correcte. Le pont est bien à 1400m. L'altitude de sortie est eronnée aussi.
TRILLIZAS/MURALLA
Nom de la rivière : Rio Guayabo
Altitude d’entrée : 1400m
Altitude de sortie : 1170m
Longueur : 2000m
Cascade Max : 70m (On a mis un frac dans la C70 en RG. La plus grande longueur fait 50 ou 60m).
Navette : Pratique mais pas obligatoire. Ça fait marcher 3km de plus.
Belle course dans ce secteur de Turrialba. Si on est gourmands on peut commencer encore plus haut.
2 Options :
Option 1 : « Jerry Canyon » (sur Ropewiki) appelé « El Filtro » par les Ticos (locaux). C’est l’amont de Trillizas.
Option 2 :« Avatar Canyon » qui est un affluent sec avec deux rappels (C30 et C50). Il arrive en RG en amont de Trillizas. Ce dernier est équipé sur AN. On l’a fait, c’est pas ouf. C’est peut-être mieux Jerry Canyon, il y a 4 rappels et c’est plus aquatique. On n’a pas testé.
Parking : Sur le pont à 1400m de la route « Calle Bonilla » qui enjambe le Rio Guayabo. Accès au canyon immédiat.
Trillizas est un canyon creusé dans un encaissement, pas très haut mais joli. Petits obstacles sympas qui s’enchainent et finissent sur la cascade de Trillizas (triple cascade). On peut sortir içi, ou bien continuer en marchant 30 min dans la rivière et descendre la cascade « La Muralla » qui est une C70. Comme nous l’avons rééquipé, cela ne correspond plus au topo.
Descente RG :
2 points MC descendante 10m/15m
2 points RG : C50 ou C60, gros frottement. La roche est pourrie en dessous pour un autre frac.
Retour RD par un sentier « touristique » bien marqué. Il y une cotisation à payer à un proprio. Panneau sur le chemin.
PARISMINA
Nom de la rivière : Rio Parismina
Altitude d’entrée : 700m
Altitude de sortie : 600m
Longueur : 500m
Cascade Max : 15m
Navette (1km) : Pratique, mais pas indispensable.
Toujours sur le Volcan du Turrialba, mais pas du tout sur le même flanc. Il faut prévoir 1h de route, en passant par des pistes/route goudronnée/ pistes. C’est le seul parking où on peut dormir en camion confortablement.
Rivière ludique dans une roche très belle, grise claire avec de nombreuses écailles de tortue (érosion des orgues basaltiques). Il n’y a pas de topo de faite, on ne l’a pas faite non plus. Pas d’obstacle technique particulier quand le débit est normal, c’est très joueur. Altitude plus basse que les autres canyons, la végétation est luxuriante.
Parking : Après le restaurant « Los Pavones », à la prochaine patte d’oie prendre à droite et se garer au-dessus de la rivière.
Départ immédiat pour faire la partie ludique.
Depuis le parking, en remontant en RD un peu en amont par la piste, on peut commencer à un petit encaissement très joli composé de trois obstacles :
C15
AN RG
Saut possible de 10m environ. 1 goujon sans plaquette
C10
2 points RG, 1 plaquette/2
Vasque suspendue
2 goujons RD sans plaquettes (ça saute).
Je laisse ce post ouvert aux commentaires si vous voulez actualiser les infos suite à votre voyage (modifs topo, traces GPX, points coordo, débit, ancrage, autorisation ...) . Il reste du travail.
Bonnes descentes !
Bravo à vous pour ces descentes et le partage des infos ! C'est magnifique et sa donne envie !